La dimension européenne

Un peu d’histoire…

En 1956, 50 jeunes allemands et français, catholiques, orthodoxes et protestants, se retrouvent à Cologne, en Allemagne. Tous ont vu les horreurs de la Seconde guerre mondiale, et ne voulaient plus jamais vivre cela. Tout ont également été scouts, et voulaient reconstruire l’Europe par le biais d’une fraternité scoute chrétienne. Après trois jours de discussions, une première version des statuts fédéraux fonde l’Union internationale des Guides et Scouts d’Europe – Fédération du Scoutisme Européen.

 

Aujourd’hui, la fraternité européenne au quotidien 

L’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe vise à rassembler dans une même communauté de foi, de prière et d’action, les diverses associations des pays. Notre but est de former des jeunes, par la pratique du scoutisme traditionnel de Baden-Powell, sur les bases chrétiennes qui sont le fondement de notre commune civilisation européenne.

Par delà les frontières, l’Union veut créer une véritable communauté de vie des jeunes des divers pays d’Europe. Des eurocamps rassemblent des unités de plusieurs pays le temps d’un camp, et font vivre, de manière plus concrète, la fraternité européenne, aussi bien dans les unités que dans les patrouilles. D’autres événements tels que le ScoutEurop’Tour ou les Eurojams sont organisés pour faire vivre cette dimension européenne.

[photo Eurojam patrouille suisse + patrouille Pologne]

Pourquoi je suis Scout d’Europe ;

Parce qu’il y a 9 ans des garçons et des filles se sont dit qu’il était impossible qu’on recommence tous les 20 ans à se dresser les uns contre les autres et que des millions d’orphelins attendent leur tour de partir pour une nouvelle guerre…

Parce qu’en face des villes rasées, des gosses brulés par le napalm, de ceux qui n’ont plus qu’une jambe et avancent, claudicant entre deux béquilles, des hommes qui n’ont plus de main, plus d’yeux, quelque chose en nous s’est dressé, criant « Assez ! »

Parce que tout comme un jeune français, un jeune allemand, un jeune tchèque ou un jeune anglais ont envie de vivre, de travailler à construire, à aimer, non à haïr ou détruire.

Parce que, nous l’avons bien vu aux camps, aux rassemblements que nous avons eu en commun, rien, absolument rien ne nous sépare, l’amitié nait entre des français, des autrichiens, des belges, des italiens…

Alors nous nous sommes engagés dans cette bataille contre ceux qui veulent faire germer entre nous la défiance et la haine ; alors seulement avec notre sourire et nos mains ouvertes et le peu que nous possédons : un cœur d’être humain libre et loyal nous sommes allés les uns vers les autres, acceptant la même croix chargée du lys d’or…

Alors, Réformés, Catholiques, Orthodoxes, nous avons voulu seulement nous souvenir que le Christ est mort pour tous, pour nous comme pour le dernier des esclaves des mines de diamant de Kimberley, et nous avons voulu voir dans l’autre un Chrétien total que Dieu a aimé. Et par-dessus les divisions des hommes nous avons, pour cela, voulu être Scouts d’Europe…